Nous
sommes le monde !
(Clin
d'œil à Michaël Jackson)
De
la naissance à la mort les Hommes façonnent le monde à leur image
puis d'autres Hommes voient le jour et prennent le relais. Chaîne
humaine s'étalant sur des siècles et des millénaires créant une
civilisation avec ses progrès, sa maturité, sa décadence et enfin
son déclin. Il en est ainsi depuis la nuit des temps. Alors une
autre civilisation s'installe pour écrire une nouvelle page
d'Histoire qui se terminera une fois encore par le reniement des
valeurs, par la perversion des mœurs, par l'incivisme, la
délinquance, le laisser aller propice à tous les abus, la
collusion, la trahison, le collaborationnisme.
Ainsi
va la vie et rien n'y personne ne peut s'opposer à ce cheminement,
des élites qui nous gouvernent au plus humble des citoyens. Chacun
s'imagine qu'il a un destin à accomplir : maison, travail,
famille, revenus importants, transmission du patrimoine à sa
descendance …
Et
si nous nous trompions tous, et si la vie sur Terre était régie par
d'autres lois et notamment une loi universelle applicable au
quotidien que l'on appellerait « Amour » ? Amour de
sa compagne, Amour de ses enfants, Amour de son prochain, de son
voisin, du voleur à la tire, des personnes sans abri... Amour sans
discrimination de race ni d'origine. Amour, le maître mot, le mot
d'ordre, le leitmotiv.
Au
diable l'argent, la richesse de chacun étant alors proportionnelle à
son aptitude à répandre l'Amour autour de lui.
Si
nous pouvions entrer en communication avec les défunts je suis
persuadé qu'ils nous diraient que c'est bien dans cette direction
qu'il faut aller, ils nous suggéreraient de nous écarter des
plaisirs futiles et de protéger notre entourage d'un cocon d'Amour,
seule véritable valeur.
Mais
l'Homme porte en lui sa part de ténèbres, sa part de cruauté, son
égoïsme n'a d'égal que sa quête permanente de pouvoir, jamais
satisfait toujours en recherche de nouveaux territoires à conquérir,
de peuples à soumettre. Il croit diriger le monde alors que sa vie
sur Terre est plus qu'éphémère, il souhaite marquer de son
empreinte chaque mètre carré du sol qu'il foule, il veut imposer sa
Vérité à des peuplades au savoir ancestral bien plus en accord
avec la Nature qu'il ne l'est lui-même. Chacun de ses actes est
pétri d'arrières pensées, chacune de ses actions est un pas de
plus vers un pouvoir plus grand encore.
Les
religions seraient abolies car génératrices de guerres. L'aura de
chacun indiquerait sans erreur possible où il en est de son
cheminement vers cette quête, ce qui constituerait la seule et
unique hiérarchie possible. La vie communautaire serait privilégiée
au profit des familles isolées et toutes les tâches quotidiennes
seraient réalisées dans la joie et la bonne humeur en ayant en
permanence en tête le bien être de l'autre. La Nature serait
préservée, les animaux seraient respectés et aimés. Plus de
manufactures, plus d'usines, plus de travail éreintant. Nous
construirions d'humbles demeures pour nous abriter des intempéries
et non pour épater son voisin, les Hommes seraient respectueux des
Femmes et inversement et l'égalitarisme entre individus serait
poussé à l'extrême. L'idée même de propriété serait abolie et
les échanges seraient essentiellement basés sur le troc.
Certaines
communautés ont bien tenté, notamment dans les années soixante
dix, ce genre d'aventure … en vain … parce que l'environnement
leur était hostile. Ils devaient survivre dans un monde décalé, un
monde à des années lumières du leur, un monde qui ne partageait
pas une seule de leurs idées, voilà pourquoi ces expériences ont
échoué.
Imaginons
un instant cette éventualité : certes la vie serait très
différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. Il n'y aurait
plus de guerres pour enrichir les fabricants d'armes, il n'y aurait
plus de téléphone portable qui a lui seul est d'une des plus
grandes entraves à la liberté individuelle, il n'y aurait plus de
télévision donc plus de dictature des médias, il n'y aurait plus
d'automobiles donc, plus de besoins en carburant et la fin des
cartels pétroliers, il n'y aurait plus de réseaux sociaux donc plus
de désinformation et de campagnes de dénigrement. Les gens
vivraient au jour le jour de produits sains récoltés dans leurs
jardins ou prélevés dans la nature, certaines maladies, cancer,
stress, dépressions, s'élimineraient d'elles mêmes. Les
déplacements seraient limités à la distance pouvant être
parcourue par son cheval. Des bateaux à voiles remplaceraient les
géants des mer coûteux et polluants. Les grandes surfaces
laisseraient la place à de modestes échoppes dans lesquelles nous
trouverions les produits de première nécessité.
Chaque
individu composant la communauté se verrait attribuer des tâches à
accomplir en relation directe avec ses compétences. Les anciens
enseigneraient aux plus jeunes les lois de la nature, le dialogue
serait rétabli, les veillées seraient des moments privilégiés
pour partager expérience et savoir. Nous nous chaufferions au feu de
bois, nous éclairerions à la bougie, nous nous baignerions dans les
rivières ou dans les lacs et notre impact sur l'environnement serait
réduit à sa plus simple expression. Il existe encore de par le
monde, de nos jours, des communautés qui vivent ainsi depuis la nuit
des temps et qui s'en portent très bien.
Leur
extinction intervient généralement lorsque des explorateurs zélés
veulent leur imposer des coutumes qui ne sont pas les leurs et en les
exposant à des maladies « exotiques ».
Utopie
me direz-vous ? Pas tant que cela car cette vie saine et
désintéressée pourrait tout simplement être celle qui
s'imposerait d'elle même aux survivants d'un cataclysme naturel
global ou à la suite de l'explosion d'une multitudes de bombes
thermonucléaires.
Des
volcans éteints se réveillent, les catastrophes naturelles se
multiplient entraînant des milliers de victimes, nous sentons
confusément que le monde est en train de changer. Parallèlement les
conflits se multiplient, rien ne va plus dans ce monde déboussolé
et la situation décrite plus haut peut être raisonnablement
envisageable.
Ce
retour à l'essentiel pourrait être hautement salutaire car même si
nous ne nous en rendons pas compte, nous sommes prisonniers du
« progrès » qui nous lie pieds et poings chaque jour un
peu plus. Travailler jusqu'à l'épuisement pour produire d'avantage
de richesses qui finalement ne profitent qu'à un tout petit nombre
et créer en permanence de nouvelles technologies qui nous rendent
totalement dépendants ne constitue pas en soi un progrès, bien au
contraire. La société de consommation dans laquelle nous vivons
n'est qu'une fuite en avant vers plus d'enfermement moins de liberté
et d'avantage d'égoïsme ! Nous vivons repliés sur nous mêmes
en imaginant que le bonheur est lié à l'acquisition d'un bel
appartement ou d'une belle voiture et en ignorant souverainement le
voisin de palier seul et malade … quelle absurdité !!! Est-ce
là la raison pour laquelle nous sommes sur terre ???
Tout
ceci ne vaut-il pas quelques minutes de réflexion ???
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