mercredi 12 octobre 2016



Nous sommes le monde !

(Clin d'œil à Michaël Jackson)

De la naissance à la mort les Hommes façonnent le monde à leur image puis d'autres Hommes voient le jour et prennent le relais. Chaîne humaine s'étalant sur des siècles et des millénaires créant une civilisation avec ses progrès, sa maturité, sa décadence et enfin son déclin. Il en est ainsi depuis la nuit des temps. Alors une autre civilisation s'installe pour écrire une nouvelle page d'Histoire qui se terminera une fois encore par le reniement des valeurs, par la perversion des mœurs, par l'incivisme, la délinquance, le laisser aller propice à tous les abus, la collusion, la trahison, le collaborationnisme.
Ainsi va la vie et rien n'y personne ne peut s'opposer à ce cheminement, des élites qui nous gouvernent au plus humble des citoyens. Chacun s'imagine qu'il a un destin à accomplir : maison, travail, famille, revenus importants, transmission du patrimoine à sa descendance …
Et si nous nous trompions tous, et si la vie sur Terre était régie par d'autres lois et notamment une loi universelle applicable au quotidien que l'on appellerait « Amour » ? Amour de sa compagne, Amour de ses enfants, Amour de son prochain, de son voisin, du voleur à la tire, des personnes sans abri... Amour sans discrimination de race ni d'origine. Amour, le maître mot, le mot d'ordre, le leitmotiv.
Au diable l'argent, la richesse de chacun étant alors proportionnelle à son aptitude à répandre l'Amour autour de lui.
Si nous pouvions entrer en communication avec les défunts je suis persuadé qu'ils nous diraient que c'est bien dans cette direction qu'il faut aller, ils nous suggéreraient de nous écarter des plaisirs futiles et de protéger notre entourage d'un cocon d'Amour, seule véritable valeur.
Mais l'Homme porte en lui sa part de ténèbres, sa part de cruauté, son égoïsme n'a d'égal que sa quête permanente de pouvoir, jamais satisfait toujours en recherche de nouveaux territoires à conquérir, de peuples à soumettre. Il croit diriger le monde alors que sa vie sur Terre est plus qu'éphémère, il souhaite marquer de son empreinte chaque mètre carré du sol qu'il foule, il veut imposer sa Vérité à des peuplades au savoir ancestral bien plus en accord avec la Nature qu'il ne l'est lui-même. Chacun de ses actes est pétri d'arrières pensées, chacune de ses actions est un pas de plus vers un pouvoir plus grand encore.
Les religions seraient abolies car génératrices de guerres. L'aura de chacun indiquerait sans erreur possible où il en est de son cheminement vers cette quête, ce qui constituerait la seule et unique hiérarchie possible. La vie communautaire serait privilégiée au profit des familles isolées et toutes les tâches quotidiennes seraient réalisées dans la joie et la bonne humeur en ayant en permanence en tête le bien être de l'autre. La Nature serait préservée, les animaux seraient respectés et aimés. Plus de manufactures, plus d'usines, plus de travail éreintant. Nous construirions d'humbles demeures pour nous abriter des intempéries et non pour épater son voisin, les Hommes seraient respectueux des Femmes et inversement et l'égalitarisme entre individus serait poussé à l'extrême. L'idée même de propriété serait abolie et les échanges seraient essentiellement basés sur le troc.
Certaines communautés ont bien tenté, notamment dans les années soixante dix, ce genre d'aventure … en vain … parce que l'environnement leur était hostile. Ils devaient survivre dans un monde décalé, un monde à des années lumières du leur, un monde qui ne partageait pas une seule de leurs idées, voilà pourquoi ces expériences ont échoué.
Imaginons un instant cette éventualité : certes la vie serait très différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. Il n'y aurait plus de guerres pour enrichir les fabricants d'armes, il n'y aurait plus de téléphone portable qui a lui seul est d'une des plus grandes entraves à la liberté individuelle, il n'y aurait plus de télévision donc plus de dictature des médias, il n'y aurait plus d'automobiles donc, plus de besoins en carburant et la fin des cartels pétroliers, il n'y aurait plus de réseaux sociaux donc plus de désinformation et de campagnes de dénigrement. Les gens vivraient au jour le jour de produits sains récoltés dans leurs jardins ou prélevés dans la nature, certaines maladies, cancer, stress, dépressions, s'élimineraient d'elles mêmes. Les déplacements seraient limités à la distance pouvant être parcourue par son cheval. Des bateaux à voiles remplaceraient les géants des mer coûteux et polluants. Les grandes surfaces laisseraient la place à de modestes échoppes dans lesquelles nous trouverions les produits de première nécessité.
Chaque individu composant la communauté se verrait attribuer des tâches à accomplir en relation directe avec ses compétences. Les anciens enseigneraient aux plus jeunes les lois de la nature, le dialogue serait rétabli, les veillées seraient des moments privilégiés pour partager expérience et savoir. Nous nous chaufferions au feu de bois, nous éclairerions à la bougie, nous nous baignerions dans les rivières ou dans les lacs et notre impact sur l'environnement serait réduit à sa plus simple expression. Il existe encore de par le monde, de nos jours, des communautés qui vivent ainsi depuis la nuit des temps et qui s'en portent très bien.
Leur extinction intervient généralement lorsque des explorateurs zélés veulent leur imposer des coutumes qui ne sont pas les leurs et en les exposant à des maladies « exotiques ».
Utopie me direz-vous ? Pas tant que cela car cette vie saine et désintéressée pourrait tout simplement être celle qui s'imposerait d'elle même aux survivants d'un cataclysme naturel global ou à la suite de l'explosion d'une multitudes de bombes thermonucléaires.
Des volcans éteints se réveillent, les catastrophes naturelles se multiplient entraînant des milliers de victimes, nous sentons confusément que le monde est en train de changer. Parallèlement les conflits se multiplient, rien ne va plus dans ce monde déboussolé et la situation décrite plus haut peut être raisonnablement envisageable.
Ce retour à l'essentiel pourrait être hautement salutaire car même si nous ne nous en rendons pas compte, nous sommes prisonniers du « progrès » qui nous lie pieds et poings chaque jour un peu plus. Travailler jusqu'à l'épuisement pour produire d'avantage de richesses qui finalement ne profitent qu'à un tout petit nombre et créer en permanence de nouvelles technologies qui nous rendent totalement dépendants ne constitue pas en soi un progrès, bien au contraire. La société de consommation dans laquelle nous vivons n'est qu'une fuite en avant vers plus d'enfermement moins de liberté et d'avantage d'égoïsme ! Nous vivons repliés sur nous mêmes en imaginant que le bonheur est lié à l'acquisition d'un bel appartement ou d'une belle voiture et en ignorant souverainement le voisin de palier seul et malade … quelle absurdité !!! Est-ce là la raison pour laquelle nous sommes sur terre ???
Tout ceci ne vaut-il pas quelques minutes de réflexion ???

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