La Nomade
Cette
femme là-bas au port altier
A
la source s'en va chercher
L'eau
pour boire, l'eau pour laver,
Pour
préparer le déjeuner.
Chaque
jour la corvée se répète
Parfois
le mari rouspète
Quand
à l'heure des ablutions
Il
n'y a plus d'eau à la maison.
Ses
enfants l'aident bien sur
Mais
à leur âge c'est dur.
Charrier
trente litres d'eau
Est
pour eux un drôle de boulot !
Alors
il y a l'âne, bête famélique,
Il
y a aussi la bourrique
Qui
chemine l'échine courbée
Transportant
bois, galets, denrées,
Herbe,
tentes et tapis
Quand
le pâturage est tari.
Aller
ailleurs, plus loin encore
Et
à nouveau planter le décor,
Dresser
un abri, traire les brebis.
Cette
fois heureusement il y a un puits !
Pas le temps de rêvasser
Il
faut à nouveau tout ranger.
Corvée
d 'eau, encore et encore.
Pas
de temps pour soi, pour s'occuper de son corps.
Cette
vie là est tout sauf une sinécure
Ce
qui n'empêche pas la nomade d'avoir fière allure.