samedi 18 juillet 2015


Acrostiche 4


Badine, mutine et court vêtue,
Insatiable, bavarde, adorable et têtue.
Elle embobine, elle ensorcelle,
Neutron libre cette jouvencelle.

Mimiques, sourires charmeurs.
Alanguie sur un sofa pendant des heures,
Lisant des magazines comme Nous Deux ou Voici,
Ayant un avis sur tous, prenant des raccourcis.

Commentant faits et gestes des personnes en vue,
Quémandant un acquiescement à ses nombreuses bévues.
Unique dans ses allusions narquoises,
Insistant lourdement sur les attitudes grivoises.

Tout Paris est à ses pieds dans les hebdomadaires
Narguant telle actrice, moquant telle bayadère,
Encensant les unes, accablant les autres,
Plébiscitant ceux qu'elle juge être de bons apôtres.

Rieuse, boudeuse, critique, assommante
Ou bien câline, agréable et charmante,
Fofolle mais combien attachante,
Indolente et libre, totalement désarmante.

Tout en elle est excessif, ses rires comme ses pleurs
Elle est entière et sans détours
Jamais tiède, tempérament de feu, fréquentes sautes d'humeur
Avide d'affection de caresses et d'amour.

Mademoiselle est une perle rare
A l'eau cristalline, un merveilleux diamant
Illuminant la scène à travers le brouillard
Sans projecteurs, sans accessoire, sans aucun fourniment.

dimanche 12 juillet 2015







Principe de l'acrostiche : retrouver la phrase formée par les lettres initiales de chaque ligne.









Acrostiche 2

J'ai des frissons, je sue, je pleure.
Est-ce le début de la déraison
Tant crainte, est-ce l'heure ?
Est-ce le signal de l'arrière saison,

De l'orée d'un hiver précoce ?
Ou l'ombre de la grande faucheuse
Noire, laide, grimaçante et féroce,
Navrante, arrogante, belliqueuse,

En recherche de sa nouvelle victime.
Mécréant ou homme de bien,
Obscure mendiant ou être ultime
Né prince, paysan ou vaurien.

Crier, se débattre, la repousser  
Ou accepter prosaïquement son sort ?
Ecœuré par la vie, dépassé,
Unissant ses chances dans un dernier effort,
Ruant dans les brancards, en refusant la mort !!! 

samedi 11 juillet 2015

Acrostiche

L'acrostiche consiste à retrouver la phrase composée par les lettres initiales de chaque ligne.



Acrostiche 1


Laisse moi te conter la magie du désert
Immense, fascinant, oppressant, inquiétant,
Ses alignements de dunes modelées par le vent
Et ses oasis, le chant de l'eau dans les rigoles.
Tu t'y plairais c'est sur dans la douceur du soir
Tout illuminé d'une myriade d'étoiles
Emprisonnées dans un ciel noir.
Encre de chine, toison de jais. 
Sirius, la Croix du sud, la Grande Ours,
Triangle, Verseau et Vierge
Un coussin de joaillier piqueté de diamants
Nappé de rubis et d 'émeraudes
Et nous deux assis dans le sable,
Savourant l'instant présent
A jamais inscrit dans nos mémoires,
Libérés des pesanteurs de ce monde,
Ouverts à la majesté de l'Univers,
Pleurant de bonheur devant tant de beauté,
Ensorcelés par cette plongée au cœur même des galaxies.  

vendredi 10 juillet 2015


Canicule

Volets clos, logis plongé dans la pénombre,
Nous adonnons à la lecture et aux mots croisés,
Déambulons dans des couloirs sombres
La tête enserrée dans un linge mouillé.

Dans la véranda l' atmosphère est étouffante.
Dehors un soleil furieux darde ses rayons,
Pas un souffle, pas la moindre ombre apaisante.
Où se réfugier en pareille situation ?

La nature n'est pas toujours indulgente.
Cette été dès le mois de juin elle nous anéantit
En nous imposant des températures aberrantes
Aussi bien de jour que de nuit.

Au jardin c'est un spectacle de désolation.
La pelouse n'est plus qu'un lointain souvenir,
Les hortensias font entendre leurs lamentations
Les bégonias s'interrogent sur leur devenir

Et nous supplient pour quelques gouttes d'eau.
Les roses n'en peuvent plus et leurs feuillage jaunit,
Les laurières quémandent elles aussi quelques sceaux,
La lavande et le jasmin sont carrément à l'agonie.

On nous promet des jours meilleurs pour la semaine prochaine
Mais pour le moment subissons en permanence cette torpeur.
On se croirait dans une forêt tropicale malsaine
Ou mieux encore dans un hammam prenant un bain de vapeur.

Les oiseaux eux-mêmes auraient ils déserté les lieux ?
Plus aucun chant plus un seul trille.
Guettons, en vain, leur retour et leurs vols gracieux.
Les cigales écrasées de chaleur semblent s'être assoupies.

Rêvons de vents glacés et de froid cinglant,
De pluie, de neige voire même d'orages.
La raison nous dicte de laisser passer le temps
Et d'attendre des jours meilleurs avec résignation et courage.