Mon
meilleur ennemi,
Mon
meilleur ennemi n'a de cesse de me contredire.
Il
est tout ce que je hais, tout ce que je déteste.
Je
me surprend même parfois à le maudire.
Il
s'agit d' un drôle d'énergumène, sans conteste.
Nos
centres d'intérêt sont diamétralement opposés.
Je
lui parle musique, il me répond football.
Je
lui récite des poèmes, il n'est manifestement pas concerné.
Je
lui parle philosophie il enchaîne par des fariboles.
J'aime
la mer, la natation, la voile, la plongée.
Il
préfère la montagne, le ski dans la poudreuse.
Lui
faire changer d'avis, inutile d'y songer
Ou
il s'enferme alors dans une attitude boudeuse.
Mes
amours sont pondérées et exclusives.
Les
siennes sont exubérantes et plutôt débridées.
Il
en fait collection de façon excessive
Pour
lui la femme n' est qu'un instrument de frivolité.
Il
est hâbleur, batailleur, et souvent arrogant,
C'est
plus que je n'en puis supporter.
Je
l'apprécierais plus coopératif, moins condescendant,
Plus
élégant dans sa façon de se comporter.
Il
m'exaspère tout autant qu'il me fascine,
Je
l'exècre alors que secrètement j'aimerais lui ressembler.
Se
mettre dans sa peau, vivre sa vie, non j'hallucine,
Rien
de semblable ne pourra jamais m'arriver !
Mais
alors pourquoi lui coller ainsi aux basques,
Pourquoi
ne pas tirer définitivement un trait ?
Parce
qu'il est simplement impossible d'échapper à ses frasques
Puisqu'il
fait partie intégrante de ma propre personnalité !