samedi 23 juillet 2016



La Nomade


Cette femme là-bas au port altier
A la source s'en va chercher
L'eau pour boire, l'eau pour laver,
Pour préparer le déjeuner.

Chaque jour la corvée se répète
Parfois le mari rouspète
Quand à l'heure des ablutions
Il n'y a plus d'eau à la maison.

Ses enfants l'aident bien sur
Mais à leur âge c'est dur.
Charrier trente litres d'eau
Est pour eux un drôle de boulot !

Alors il y a l'âne, bête famélique,
Il y a aussi la bourrique
Qui chemine l'échine courbée
Transportant bois, galets, denrées,

Herbe, tentes et tapis
Quand le pâturage est tari.
Aller ailleurs, plus loin encore
Et à nouveau planter le décor,

Dresser un abri, traire les brebis.
Cette fois heureusement il y a un puits !
Pas le temps de rêvasser
Il faut à nouveau tout ranger.

Corvée d 'eau, encore et encore.
Pas de temps pour soi, pour s'occuper de son corps.
Cette vie là est tout sauf une sinécure
Ce qui n'empêche pas la nomade d'avoir fière allure.


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