Hommage
posthume à un être cher,
Oui
je sais on a déjà beaucoup écrit sur le sujet
Mais
je ne peux à mon tour m'empêcher
De
vous délivrer sans arrière pensée
Un
point de vue à la fois simple et condensé
Sur
l'objet de tous les fantasmes de toutes les spéculations,
Sur
ce furet imberbe, souple ou dur comme l’airain,
Sur
cet aventurier toujours avide de nouveaux horizons,
Sur
ce chevalier arpentant inlassablement les chemins.
Chemins
de traverses souvent, pour monter à l'assaut
D'une
gente damoiselle dans la paille, dans le foin,
D'une
vendangeuse, d'une lavandière revenant du ruisseau,
Trousser
une rousse manifestant quelque besoin,
Une
blonde, une brune, une maigrichonne ou une replète,
Butiner,
tester, comparer, juste pour se faire une idée.
Au
garde à vous à la simple évocation d'une joliette.
Tu
t'émancipes sans retenue à la plage, en ville, au ciné.
De
l'état de limace tu embellis pour devenir massue.
A
la moindre pensée coquine c'est aussitôt la fête,
Un
film érotique et te voila sans plus aucune retenue
Jappant
au ciel, émoustillé, tu es décidément un vrai casse tête.
J'aimerais
parfois que tu me demande mon avis,
Que
l'on en parle que l'on prenne le temps d'en discuter
Mais
ton cerveau plus vif que le mien prend très vite parti,
Tu
me court circuites me laissant souvent décontenancé.
Pas
un seul slow sans que je ne ressente tes désirs d'expansion.
Toujours
prompt à te glisser dans tous les recoins.
Tu
me fait honte parfois par la rapidité de tes décisions
Prises
sans concertation, unilatéralement, sans témoin.
Sous
la douche tu me nargues de ton œil moqueur,
Tu
me remémores certains souvenirs cocasses
Desquels
tu es sorti forcément vainqueur.
Toujours
allant, toujours volontaire, toujours pugnace.
Néanmoins,
avec le temps, tu es sujet à moins d'emballement
A
plus de retenue, il nous faut parfois inverser les rôles,
T'encourager,
car tu ne manifestes plus beaucoup d'empressement.
Tes
entêtements trop souvent me désolent.
L'abstinence
dont tu es seul responsable me pèse,
Tes
infidélités trop fréquentes relèvent de la trahison.
Aurais-tu,
si tôt, refermé la parenthèse
Serait-ce
pour toi le début de la morte saison ?
Le
fier chevalier a brisé sa lance et a mis pieds à terre.
De
petites pilules bleues il devra désormais s'abreuver
Pour
accomplir sa tâche, à sa cadence, pépère,
Chaque
mois, chaque semestre … et bientôt chaque année !
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