vendredi 10 juillet 2015


Canicule

Volets clos, logis plongé dans la pénombre,
Nous adonnons à la lecture et aux mots croisés,
Déambulons dans des couloirs sombres
La tête enserrée dans un linge mouillé.

Dans la véranda l' atmosphère est étouffante.
Dehors un soleil furieux darde ses rayons,
Pas un souffle, pas la moindre ombre apaisante.
Où se réfugier en pareille situation ?

La nature n'est pas toujours indulgente.
Cette été dès le mois de juin elle nous anéantit
En nous imposant des températures aberrantes
Aussi bien de jour que de nuit.

Au jardin c'est un spectacle de désolation.
La pelouse n'est plus qu'un lointain souvenir,
Les hortensias font entendre leurs lamentations
Les bégonias s'interrogent sur leur devenir

Et nous supplient pour quelques gouttes d'eau.
Les roses n'en peuvent plus et leurs feuillage jaunit,
Les laurières quémandent elles aussi quelques sceaux,
La lavande et le jasmin sont carrément à l'agonie.

On nous promet des jours meilleurs pour la semaine prochaine
Mais pour le moment subissons en permanence cette torpeur.
On se croirait dans une forêt tropicale malsaine
Ou mieux encore dans un hammam prenant un bain de vapeur.

Les oiseaux eux-mêmes auraient ils déserté les lieux ?
Plus aucun chant plus un seul trille.
Guettons, en vain, leur retour et leurs vols gracieux.
Les cigales écrasées de chaleur semblent s'être assoupies.

Rêvons de vents glacés et de froid cinglant,
De pluie, de neige voire même d'orages.
La raison nous dicte de laisser passer le temps
Et d'attendre des jours meilleurs avec résignation et courage.







  







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire