samedi 7 juin 2014


Les enfants de la Terre

Dans une île minuscule en plein océan
A des milliers de kilomètres des terres habitées
Des albatros friands de flétans
Se meurent, par l'Homme, contaminés.

La mer n'est plus qu'une décharge publique
Dans laquelle chacun déverse ses déchets
Des hydrocarbures aux sacs plastiques,
Immondices de marins ou de plaisanciers

Tortues qui agonisent, requins décimés,
Baleines dépecées à des fins « scientifiques »
Thon rouge complètement épuisé
Retours de pêche problématiques

Plus de poissons dans les filets.
La manne océane se réduit comme peau de chagrin
Mais où sont donc roussettes et carrelets
Où est passée la faune du monde sous marin ?

Filets dérivants, bateaux usines,
Pêche à la grenade, massacres de dauphins,
Tout un monde que l'homme assassine
La faim justifiant les moyens.

La faim de sept milliards d'humains
Prêts à s'entre tuer pour la dernière raie
La dernier congre ou le dernier aiglefin
Et qu'importe les adeptes du parler vrai ?

Les opérations coups de poing de « Green Peace »
Sont autant de coups d'épée dans l'eau
Les mises en gardes des biologistes
Des lettres mortes, bonnes pour le caniveau.

Les enfants de la Terre jamais rassasiés
Continuerons à puiser au fond des mers
Sans jamais se questionner
Sur ce qu'ils laisseront à leurs frères

Sans se soucier de l'avenir de l'humanité
La tristesse m'accable en pensant à nos enfants
Et à l'affligeant spectacle des fonds ravagés
Décombres d'un jusque boutisme navrant.

Il est grand temps de s'interroger
Il est grand temps de dresser un bilan
De prendre des mesures pour endiguer
Cette hécatombe, ces débordements,

Afin que nos descendant puissent
Comme nous s'émerveiller d'une girelle,
Ou d'un poisson clown, qu'ils s'éblouissent
A la vue d'une langouste, d'une truite arc en ciel.

Gardons espoir en la sagesse,
Acculé dans ses derniers retranchements
L'Homme réagira sans trop de délicatesse
Mais il réagira sûrement.     












 



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